"Paris est une fête" de Ernest HEMINGWAY (FR)

7. mai, 2016

« L’extraordinaire dans le quotidien ordinaire d’un écrivain » Tel serait le résumé en une phrase de ce roman autobiographique d’Ernest Hemingway. On y trouve ses débuts à Paris où la persévérance est de rigueur. Ses amitiés d’avec les plus grands, comme Scott Fitzgerald dont le premier roman est connu de tous « Gatsby le magnifique », et l’Amour avec un grand « A » pour sa première épouse Hadley. Mais la vie n’étant pas un long fleuve tranquille, il n’en oublie pas la fragilité de l’être humain, ses doutes, ses angoisses, ses faiblesses.


C’est en toute beauté, humilité et sobriété qu’est la force de la littérature Hemingway. Paris est une fête, c’est passer de l’autre côté de la scène, c’est outrepasser le grand nom d’Ernest pour découvrir les coulisses de sa vie, naviguant à son rythme. On se sent bercé, secoué, lassé, touché mais on accoste avec lui, une fois de plus, enrichis.

Partagez cette page

"Moi chrétien, vous voulez rire" de René DERAN (CH)

1. mai, 2016

Des années me séparent de la lecture de ce livre, mais mes ressentis en sont restés intactes. Exaltant !

L'auteur et narrateur, de profession journaliste, s'est entêté à vouloir démontrer l'absurdité de la Bible, de l'histoire de Jésus et de la foi en mettant en avant les questions que tout le monde se pose, cherchant à prouver la crédibilité de l'athéisme. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que ça allait l'amener tout droit au pied de la Croix de Jésus et à devenir chrétien à son tour.

Dans cette oeuvre, l'auteur ressort, entre autre, une palette de questions qu'on s'est tous posé un jour :" Si Dieu existait, pourquoi....?" Mais, à l'inverse de sa motivation de départ, il donne des réponses à la gloire de Dieu.

Athée un jour, chrétien un autre, les voies par lesquelles Dieu nous appellent ne sont pas toujours celles que l'on croît.

"Le Charme Discret de l'Intestin" de Giulia ENDERS (DE)

30. avr., 2016

C’est un ouvrage d’une belle originalité que nous présente l’auteur G. Enders. J’ai particulièrement apprécié la première partie - le Charme discret de l’intestin - dont on ne soupçonne que si peu l’impact de ses biens faits ou mals faits sur notre santé. Néanmoins, c’est plaisant de le découvrir sous une forme aussi ludique et accrocheur.

Cependant, mon enthousiasme s’est essoufflé à la deuxième et troisième partie. La dynamique change, on dévie plus sur un ouvrage de type médecine, connu pour leur caractère parfois assommant. Cela dit, il n’en reste pas moins aisé de le lire et d’en tirer les conclusions qui s’imposent à chacun. Pour ma part, l’impact des prébiotiques et probiotiques sur notre état de santé aiguisent ma curiosité.

"L'enfant de Noé" de Eric-Emmanuel SCHMITT (FR)

7. avr., 2016

1942, seconde guerre mondiale. Alors que le génocide incommensurable du peuple juif était entamé par l'avancée gangreneuse d'un Front Nazi-Hitlérien, en Belgique, une petite communauté s'était formée dans la Villa Jaune, le père Pons et ses enfants dont Joseph, sept ans. Laissé aux soins de nobles riches par des parents déchirés par cet abandon, il va grandir dans une atmosphère où l'écho du nom "Juif" sonnera pour lui tel le glas au-dessus de sa tête.

Au travers de ce roman historique, l'auteur nous fait découvrir par des phrases simples et sans prétention une vie semée de joie et de bonheur dans un monde de terreur, d'amour et d'amitié dans un monde où les valeurs les plus ancestrales et humanistes sont bafouées, et où le temps de l'innocence est balayé par une prise de conscience précoce mais néanmoins salutaire.

Cependant, malgré un thème constamment percutant, je trouve que ce roman manque de profondeur et d'émotions. Les phrases sont bien tournées, l'histoire tient la route mais reste linéaire et fade. Alors certes, je n'ai pas accroché mais il est de rigueur, pour ma part, de rester tolérante quant à l'auteur dont je ne connais pour l'heure que cette oeuvre.

"L'Elégance du Hérisson" de Muriel BARBERY (FR)

3. avr., 2016

Voilà une œuvre qui me plonge dans un méli-mélo de sentiments et d'impressions mitigés. Car au-delà de l'histoire, sans grande originalité mais néanmoins bien écrite, l'auteur nous fait découvrir le stéréotype bien connu des échanges humains entre gens de la haute société et "petit personnel".

Mais dans le 4e de couverture, un autre aspect est mis en évidence, fort encore de son actualité, l'acceptation des surdoués dans notre société. C'est précisément ce thème là qui a été l'élément déclenchant du choix de ce roman. Ces "érudits" qui ont ce sentiment désarmant de se dire qu'il vaut mieux vivre reclus ou mourir, qu'envisager de vivre libre dans un monde qui ne vous comprend pas. Sujet dramatiquement bouleversant.

A sa lecture, j'admets qu'il m'a fallu rapidement pratiquer l'autodérision quand à mon inculture face à la langue de Molière, parfois si élaborée, qu'il n'aurait jusqu'alors eu d'intérêts de la connaître autant, que pour gagner des points supplémentaires aux scrabbles. Ce faisant, je ne regrette pas sa découverte. L'histoire, faite de Prose et de récits, mettant en parallèle la vie de Mme Michel et de Paloma, les amenant à se rendre indispensables l'une à l'autre, n'en reste pas moins touchante. Quant aux répliques de Mme Michel, elles en valent tout bonnement la peine !